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Le craving
 

 

Présentation générale


Le craving alimentaire est un désir intense de consommer un aliment, le plus souvent palatable (qui procure une sensation agréable lors de sa consommation). Le craving peut aussi s'appliquer à tous les domaines que soit l'alcool, le sexe, la drogue, le soleil, les vacances, les jouets, ...

 

Les aliments les plus désirés et la nourriture qui procurent du plaisir, dans le cas de craving, sont souvent des aliments qui ne nécessitent pas de préparation et qui sont rapidement accesibles : poulet frit, saucisses, poisson frit, hot dog, brownies, biscuits, bonbons, chocolat, pain, riz, gaufres, hamburgers, pizzas, frites, chips… 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                                                   (source image: Wix)

 

                                                                                                                                                                   
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Cette pathologie s'exprime par le grignotage, par le manque de restriction ce qui se traduit par des crises d’hyperphagies.

 

Le craving vient de l’image que l’on a de l’aliment désiré et de signaux émis dans nos cerveaux.

 

Si vous vous voulez en savoir plus, consultez nos pages suivantes  :

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Mais d’où vient ce désir intense de consommation ? Quels sont les moteurs biologiques et neuronaux impliqués ?
 

Moteurs biologiques et neuronaux

 

L'magerie par résonnance magnétique ou l'IRM permet d'évaluer les mécanismes neuronales et biologiques impliqués dans le craving. En effet, en plaçant des personnes ayant des sentiments de craving dans un scanner et en leur disant de penser à leurs plats préférés, certaines zones de leur cerveau vont s'activer.

 

Dans le cas du craving 3 zones précises du cerveau sont impliquées :

 

- L'hippocampe : zone où les stimuli liés à la récompense se regroupent.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Le cortex insulaire : zone qui perçoit les signaux gustatifs,olfactifs et qui joue un rôle dans la mémoire du goût et l'expérience émotionnelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Le noyau caudé : zone qui joue un rôle dans la perception de la palatabilité et dans le plaisir procuré par l'aliment.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le craving fait aussi intervenir de nombreux neurotransmetteurs comme les opiacés endogènes, la sérotonine ou encore la dopamine.

 

 

 

 

 

 

Les thérapies du craving

 

Thérapie cognitive

 

 

La thérapie cognitive ou la psychothérapie cognotivo-comportementale est une thérapie qui s'apllique dans le cas de problèmes psychopathologiques comme le craving.

 

Le principe de cette thérapie est de surmonter la tentation de manger un aliment palatable en restructurant la façon dont on pense  (cognition*) l'aliment.

 

En s'entrainant activement à penser différemment la nourriture , on peut modifier ou supprimer des comportements alimentaires et le craving !

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*La cognition est le terme scientifique qui sert à désigner l'ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance tels que la mémoire, le langage, leraisonnement, l'apprentissage, l'intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l'attention.

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Thérapie pharmacologique

 

 

Il n'existe pas encore de traitement officiel pour le craving mais certaines molécules se sont montrées éfficaces dans la réduction et le contrôle du craving.

 

Un moyen est de diminuer le taux de sérotonine car elle favorise la consommation de glucides. Des études ont donc été faites et un agoniste de la sérotine a été conçu : L'Isomeride qui réduit la consommation des glucides (à noter qu'il fut retiré du marché en 1997 suite à un procès contre Servier à cause de graves effets indésirables de type hypertension artérielle pulmonaire)

 

Principes de la cognition

 

Il existe aussi un inhibiteur de la sérotonine qui réduit le craving : la fluoxétine.

 

 

Molécule de fluoxétine

Neurostimulation non-invasive

 

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) et la stimulation trancrânienne à courant continu (tDCS) modifient les activités cérébrales en induisant de faibles courants électriques dans le cerveau.

 

La TMS et la tDCS ont des effets différents selon les fréquences émises dans le cerveau :

 

- des basses fréquences (<1Hz) auront un effet inhibateur.

 

- des hautes fréquences (>5Hz) auront un effet excitateur.

 

Ces deux techniques sont utilisées dans le cas d'AVC, de scléroses en plaques, la maladie de Parkinson, la schizophrénie, la dépression ou encore l'addiction.

 

---> La TMS

 

La TMS induit des courants électriques dans le cerveau en utilisant les champs magnétiques générés à l'extérieur de celui-ci.

 

Les champs magnétiques sont générés par de l'électricité, cela les rend modifiables selon l'intensité du courant et des variations d'intensité vont produire des impulsions électriques dans le cerveau qui pourront activer certaines neurones.

 

La stimulation magnétique transcrânienne

 

La stimulation transcrânienne à courant continu 

(source = thèse sur les addictions alimentaires)

---> La tDCS

 

La tDCS utilise deux électrodes (cathode et anode) postionnés différemment sur le crâne en fonction des régions que l'on souhaite modifier.

 

Cette technique fonctionne par l'induction d'un courant électrique, durant 6 à 30 min, qui va de l'anode vers la cathode entre les deux électrodes. L'anode a comme effet une hyperexcitabilité des neurones alors que la cathode a pour effet une hypoexcitabilité des neurones.

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Il est difficile de montrer que la TMS est une méthode efficace pour diminuer les cas de craving comme le montre l'article à l'adresse suivante : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3089991/

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La TMS semble couper les envies et la prise alimentaire chez les patients obèses :

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NEW ORLEANS - Une étude de 9 semaines sur 16 patients obèses qui ont reçu la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (TMS) ou un traitement placebo suggère que TMS peut aider les patients obèses à réduire le craving et perdre du poids, mais ces résultas sont très récents et les résultas doivent être testés sur des périodes plus longues et des études plus importantes doivent être menées pour assurer sécurité et efficacité.

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Livio Luzi, MD, professeur de physiologie à l'Université de Milan et San Raffaele Scientific Institute, à Milan, en Italie, a présenté ses conclusions lors d'une session sur la méthodologie d'intervention de perte de poids, le 12 Juin à l'American Diabetes Association (ADA) 2016 Scientific Sessions .

 

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Autres méthodes de contrôle du craving

 

 

Un moyen d'éviter le craving est de ne pas osciller entre hyperconsommation d'un produit et restriction ! Une meilleure méthode serait de rééquilibrer son régime alimentaire sans se priver de tous les aliments qu'on aime mais plutôt en limitant leur consommation.

 

Il faut identifier les aliments responsables du craving et s'empecher de les voir, les acheter car comme on a vu le craving obéi à des stimuli comme l'odeur ou le goût ! 

 

Enfin, des méthodes comme le yoga ou des astuces comme bien dormir, prendre un petit déjeuner équilibré, prévoir les repas à l'avance, faire du sport semblent limités la survenue su craving mais aucune de ces méthodes n'ont été testées scientifiquement ...

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